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La netteté et la qualité des photographies d’Hippolyte Blancard s’expliquent par une grande maîtrise de la platinotypie, procédé en vogue à la fin du XIXè siècle, qui tire son nom des papiers de platine utilisés pour le tirage des photos.
Hippolyte Blancard utilisait les plaques de verre comme négatif et le procédé platine ou palladium pour les tirages. Le collodion, employé pour les plaques de verre, est un produit disponible en officine, ce qui explique le nombre exceptionnel de photographies qu’a pu réaliser ce pharmacien en tant que photographe amateur.
Par ailleurs, cette technique permettait de réduire les temps de pose et révélait la finesse d’un cliché. On découvre ainsi tous les détails d’un portrait, les vues sont plus précises, les paysages plus nets, les contours davantage marqués, tandis que le tirage au platine permet d’obtenir des clichés contrastés, sans reflet et avec un aspect mat.
Ce procédé bien qu’assez répandu à la fin du XIXè siècle et au début du XXè, n’a pas perduré au-delà de la Première Guerre mondiale. En effet, ce métal rare et donc cher était souvent importé de Russie, d’Amérique ou d’Australie.
Les plaques de verre, une technique qui n’est pas à la portée de tous !
Seuls les professionnels ou les amateurs aisés avec des connaissances suffisantes en chimie pouvaient prétendre réaliser de véritables photographies en ayant recours aux plaques de verre. Celles-ci nécessitaient un travail de préparation long et fastidieux. Par ailleurs, transporter les produits chimiques, l’eau, les accessoires et les inévitables plaques de verre demandait une certaine logistique coûteuse et compliquée.
L’INFO EN +
Environ 8 000 clichés ont été réalisés entre 1885 et le début du XXe siècle. Ces photographies et plaques de verres sont conservées à la Bibliothèque nationale de France et à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.