Éducation, Histoire : Éducation : la libération de Meudon enseignée en CM2

Dans la classe d’Eva Linares Cruz, les enfants sont impressionnés de reconnaître leur quartier sur les photos d’archives qui leur sont présentées ce jeudi après-midi. « C’est la place Stalingrad, indique Nina, j’habite juste à côté. » Ailleurs, on distingue l’avenue Le Corbeiller, la mairie, la rue de la République. « Je ne savais pas qu’il y avait eu des chars tout près d’ici », avoue Antonin. Une carte indique la progression de la 2e division blindée à l’approche de Paris : les enfants lisent le nom de Meudon et ceux des villes voisines.

Au cours de la séance, Mme Linares Cruz resitue l’événement dans son contexte : « On commence par le Débarquement de Normandie, dit-elle. Ensuite, on étudie la Libération de Meudon. Et on finit par la réconciliation, avec la figure de René Leduc et le jumelage franco-allemand Meudon-Celle.» Le cours d’histoire est rendu pédagogique par des documents audiovisuels : Le Chant des partisans interprété par Camélia Jordana, ou encore la lecture d’une lettre d’un GI décrivant le 6 juin 1944. Cette journée de débarquement marque particulièrement les enfants.

Barbelés, mines, mitrailleuses : « C’est horrible », réalise Antonin. « Ça devait faire peur, remarque Baptiste, on n’en a pas conscience aujourd’hui. » Le directeur de l’école, Frédéric Serandour, prend la parole : son grand-père était Résistant dans le mouvement Libération Nord et son père a vécu enfant le Débarquement du 6 juin 1944.

Un parcours mémoriel

Le cours sur la Libération de la France et de Meudon est aussi donné dans la classe de Mme Battavoine. Ce n’est qu’un aspect du travail pédagogique réalisé auprès des enfants. Les CM2 ont reçu la visite d’Emmanuelle Declerck, historienne et ancienne conseillère municipale, pour une séance consacrée à la Déportation.

En outre, les enfants ont visité les archives de la mairie : ils ont cherché les noms des Meudonnais arrêtés, juifs ou résistants, ceux qui ne sont pas revenus et ceux qui sont rentrés. Ce travail leur a permis d’être primés au Concours national de la Résistance et de la Déportation, auquel ils ont participé cette année avec trois autres classes altoséquanaises.

Certains élèves, ainsi que ceux de l’école Perrault-Brossolette dirigée par Mme Besson, étaient présents le 28 avril au square Anna-Marly pour la commémoration du souvenir de la Déportation. Enfin, les CM2 se sont rendus en mai au Mont-Valérien. La Ville met également à disposition des écoles et des associations une très belle exposition réalisée par le service des archives municipales sur la Seconde Guerre mondiale.
Quatre-vingts ans après la Libération, la mémoire de la Résistance reste donc vivement entretenue auprès des jeunes générations.